Culture du risque
La notion de « culture du risque » développée par Giddens permet de rapprocher les perspectives sociologique et économique, car elle suppose que le type idéal de l’homo oeconomicus est devenu la nouvelle norme à laquelle chacun est tenu de se conformer. Or une nouvelle norme rencontre généralement des résistances, doit composer avec des normes antérieures, et peut être détournée. La culture du risque imprègne de façon très inégale les différents segments de la société française. En outre, ceux qui adhèrent à la culture du risque et se rapprochent donc le plus de l’homo oeconomicus sont plus superstitieux et se livrent plus souvent à des prises de risque au volant et durant leurs loisirs. Ces résultats apparemment paradoxaux s’éclairent si l’on considère les tensions normatives qui résultent de la difficulté à se conformer à la culture du risque.
Source : Revue économique, Presses de Sciences politiques de Paris
Thématique : Risques naturels
Définition technique
C’est la connaissance par tous les acteurs (élus, techniciens, citoyens, etc.) des phénomènes naturels et l’appréhension de la vulnérabilité. L’information des populations, et ceci dès le plus jeune âge, est le moteur essentiel pour faire progresser la culture du risque. Celle-ci doit permettre d’acquérir des règles de conduite et des réflexes, mais aussi de débattre collectivement des pratiques, des positionnements, des enjeux, etc. Développer la culture du risque, c’est améliorer l’efficacité de la prévention et de la protection. En faisant émerger toute une série de comportements adaptés lorsqu’un événement majeur survient, la culture du risque permet une meilleure gestion du risque.
Source : glossaire DDE 59
Thématique : Risques naturels